C'est avec joie, mais aussi gravité, que nous vous retrouvons dans cette nouvelle édition de notre newsletter, la 51ème et dernière avant la coupure estivale.
Nous avons l’habitude en tant qu’ingénieur d’assumer nos responsabilités. Nous avons été préparé(e)s et formé(e)s à cela,
principalement dans le domaine technique, grâce à nos connaissances associées à notre expérience.
Au fur et à mesure que nous avançons dans notre carrière nous réalisons que cette responsabilité devient plus vaste et plus
globale. D’un rôle principalement d’exécutant nous sommes confrontés à des situations ou notre implication personnelle va être déterminante, tout comme les conséquences de nos choix : financiers, sociaux, et environnementaux.
Nous avons aussi l’habitude de privilégier le temps long, celui de l’investissement et de la collaboration des équipes, à
travers les échanges et la poursuite d’horizons à long terme.
Notre pertinence s'appuie à la fois sur notre connaissance de la somme des informations indispensables à notre prise en main de la situation et sur notre éthique individuelle.
Bien souvent nous devons arbitrer entre les intérêts personnels et collectifs, parfois aux prix de décisions douloureuses dans
le cas où nous choisissions l’intérêt collectif au détriment de nos intérêts propres.
Dans les jours qui viennent, compte tenu des changements brutaux et inattendus que nous allons affronter, un niveau accru de
conscience et d’exigence individuelle sera nécessaire.
En cela notre formation scientifique doit être un pilier central pour déterminer notre attitude. Nous devons faire appel aux
faits et aux analyses objectives pour éviter toute dérive qui placerait nos opinions et nos préférences en premier.
Cela ne veut pas dire un consensus mou et béat, mais une volonté commune de partager la recherche des faits et des données et
de faire confiance à notre capacité de vie collective au-delà des divergences d’analyses et d’opinions.
Gageons que la tenue du symposium INSA que nous préparons pour 2025 nous permettra de débattre de ces questions et enjeux de
fonds dans le nouveau paysage politique, économique, social et environnemental de la France de demain.
Notre devise qui est « l’ingénieur humaniste en action » trouve ici pleinement tout son sens.