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Olivier Brourhant (LY IF 96) lauréat du prix "entrepreneur de l’année"

01 décembre 2016 Talents
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"Je reçois ce prix comme la réussite du travail accompli par nos équipes depuis 10 ans. Elles écrivent une page d’histoire entrepreneuriale extraordinaire. Ce prix, c’est un premier signe de reconnaissance des limites qu’elles repoussent chaque jour. A part Uber, aucune société n’aura déployé plus rapidement des bureaux dans 50 pays dans le monde, et je suis heureux que nos équipes réalisent, à travers ce prix, le caractère hors-norme de leurs actions quotidiennes."

Telle est la réponse d'Olivier à la question "comment percevez-vous  ce titre d’entrepreneur de l’année ?".

Il poursuit:

"Cette nomination est le fruit de la confiance à priori,  que nous accordons à tous nos employés, cela fonctionne et le système D aussi ! Les 24H de l’INSA ou le Gala auront été pour moi des écoles formidables pour créer ensuite ma propre aventure entrepreneuriale. Lorsque l’on veut rester indépendant, on doit réinventer et se réinventer tous les jours, apprendre à faire avec des bouts de ficelles (souvenez vous de la devise des 24H : " quand c’est gratuit, c’est moins cher !") et surtout on comprend ce que veut dire agile et adaptable. Tout le monde parle de cela aujourd’hui. C’est dans les gênes du groupe Amaris, car c’est ce que j’ai appris à faire il y a déjà 20 ans.

 

Nos défis pour demain ?

Personne ne peut savoir de quoi sera fait le monde de demain. Les technologies changent à une vitesse phénoménale, les romans de science fiction deviennent réalité. Des géants naissent (et meurent) en moins de 4 ans. Et cela fait peur à tous les dirigeants que je rencontre. Je ne sais pas plus que les autres de quoi le futur sera fait, mais je fais confiance à nos équipes pour s’adapter à un monde changeant et pour inspirer le changement chez nos clients.

En tant que dirigeant, mon rôle consiste à être le « gardien du temple » des valeurs du groupe, à empêcher la politique de faire son apparition. Et surtout à assurer l’indépendance d´Amaris. C’est elle qui a été et qui sera le socle du développement ultra-rapide du groupe. C’est aussi elle qui est la genèse et le fil directeur de la Fondation Amaris que nous venons de lancer et qui  va soutenir des projets innovants au service de l´indépendance.

Nous allons également faire face à un challenge autour de la communication interne : le groupe est né "digital" et social, mais gérer 75 nationalités sur 24 fuseaux horaires, ça n’est pas toujours simple !

 

L’INSA arrive sur le podium des grandes écoles d’ingénieurs représentés chez AMARIS. Nous employons 2650 personnes dans le monde et une cinquantaine de diplômés de l´INSA travaillent aujourd’hui au sein du groupe. Par ailleurs nous faisons travailler une vingtaine de PFE ou de stagiaires de l´INSA chaque année.

Cette collaboration est un succès; je pourrais par exemple vous parler de Yoann Marion (LY IF 2011) qui a débuté en stage il y a 6 ans et dirige maintenant notre département IT  qui compte plus de 160 personnes, ou de Sébastien Piaton (LY GI 2010) qui lui, dirige nos opérations dans le Nord et l’Est de la France avec un peu plus de 200 personnes sous sa responsabilité ; ou encore de Valérie Touraine (LY IF 2011) qui dirige notre accélérateur et le startup studio "Amaris Inspire". Trois exemples parmi d’autres, de parcours de carrières "à la Amaris".

Aujourd’hui je crois que seul Politechnico di Milano fait mieux en terme  de représentation, alors avis aux INSAliens, nous allons recruter entre 1000 et 1500 personnes dans le monde en 2017 ! Venez retrouver, chez Amaris, cet esprit d’association étudiante agile et adaptable qui m’est chère et que le groupe a su garder."

 

A la question "Quel est votre regard sur le réseau INSA ?" Olivier répond:

"Etre sorti de l’INSA est une fierté et il y a cette cohésion née du coturnage, des associations et autres soirées. En revanche, nous sommes encore loin de la force que peuvent avoir d’autres réseaux d’anciens. Saviez vous par exemple que nous avons des dirigeants de très haut niveau dans le monde qui sont sortis de l’INSA ? Christian Nibourel (LY GCU 80), CEO d’Accenture en Europe ou Olivier Roussat (LY GE 87) chez Bouygues Télécom. Nous devons mettre plus en avant ces parcours hors normes, sources d’inspiration pour la jeune génération qui devra faire et fera, j’en suis sur, mieux que nous pour que l’INSA améliore encore sa place dans les classements mondiaux.

Eric Maurincomme (LY GE 88), directeur de l’INSA, a besoin de l’aide de tous les diplômés pour valoriser le travail de fond qu’il réalise.

Diplômé IF depuis 20 ans, j’ai passé à l'INSA, 5 années extraordinaires, formatrices, et en même temps très frustrantes !
A l’époque, tout PFE à caractère non technique était refusé, on m’a mis des bâtons dans les roues lorsque j’ai voulu faire un MBA ensuite.

Je suis heureux que cela change enfin sous l’impulsion d’Eric, entre autre, à Lyon.

Vouloir faire du business, être entrepreneur ou tout simplement vouloir piloter des projets n’est plus sale ni tabou et heureusement!


Qu'est ce que je retiens de mes études à l’INSA et de la vie à l’époque sur le campus ?

L’associatif a représenté une grande part de mon temps à l’INSA !

Il y a 2 ans, j’ai retrouvé un exercice de 1ère année, je n’ai même pas réussi à comprendre l’énoncé !

Je me souviens aussi de Gopher, La première brique d’Internet à l’époque en 1992-1993, et nous n’avions (en tout cas pas moi) conscience de l’impact que cela aurait sur nos vies.

Et évidemment la KFET, les tournois de coinche, les concours de bruits, les tournois de babyfoot, bref de notre vie de patachons sur le campus.

J'ai gardé des relations avec mes camarades de promo bien sûr, dont Olivier Tisseyre, qui a fondé et dirige le groupe avec moi, ainsi que sa femme.

Si j'avais des conseils à donner aux jeunes diplômés INSA, je leurs dirais que j’aime beaucoup la nouvelle devise de l’EM Lyon par lequel je suis passé ensuite faire mon MBA: Early Maker. Apprendre, essayer, expérimenter, se tromper, recommencer.

Alliez cela au fait de ne pas se prendre au sérieux, tout en l’étant bien plus que la moyenne, et travaillez beaucoup. Ajoutez une dose d’audace et secouez bien fort, en enlevant les idées reçues et les clichés que les gens soit disant expérimentés vous répèteront. Le tout en gardant les bons morceaux de savoir, justement des gens expérimentés. La partie la plus difficile de la recette bien sûr!

 

Et la fin : choisissez une entreprise qui vous donne envie, qui vous motive, qui vous permettra de vous exprimer !

Au final, il faut s’amuser dans ce que l’on fait au quotidien : il ne faut pas mener un projet ou prendre un emploi pour l’argent, cela doit rester une conséquence à terme, certes appréciable, mais jamais un driver primaire.

Et évidement, faites de l’associatif c’est formateur !"


Olivier Brourhant LY IF 96


Olivier a trouvé aussi un peu de temps pour être Administrateur au sein du CA de l'AIDIL de 2012 à 2014, inclus.




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